Il n’y aura pas de relèvement de la TVA pour la restauration dans la Loi de finances 2013 a assuré le 10 septembre, Sylvia Pinel, ministre du Commerce et du Tourisme à l’issue d’une réunion avec les syndicats du secteur. Même si, a-t-elle précisé, un amendement d’origine parlementaire sur ce sujet n’était pas à exclure. La ministre a souhaité un bilan contradictoire du « Contrat d’Avenir » signé en 2009. Ce bilan sera réalisé sur la base du travail de quatre groupes qui se concentreront sur les engagements pris dans le contrat d’avenir :
– les emplois (24 septembre) ,
– la modernisation du secteur (1er octobre)
– les prix (8 octobre)
– les conditions de travail (15 octobre)
A l’issue de cette confrontation où les représentants des syndicats de la restauration compareront leurs chiffres avec ceux des fonctionnaires de Bercy, le bilan sera rendu public courant octobre. En fonction de ce résultat un nouvel avenant au « Contrat d’Avenir » pourrait être discuté.
De fait, la principale crainte des restaurateurs -la hausse du taux de TVA- se trouve donc pour l’instant écartée même si la menace continue de planer. Ainsi, la Commission des finances de l’Assemblée a confié au député socialiste Thomas Thévenoud une mission d’évaluation de la mesure, qu’il devrait mener à terme avant l’examen du budget 2013 par le parlement.
Tout cela n’est donc pas très réjouissant. D’autant que comme dans les autres secteurs économiques, le moral des patrons du CHR est déjà sérieusement plombé. Outre l’activité en baisse, ceux-ci mettent notamment en avant les premières mesures qui impactent leurs salariés à commencer par la refiscalisation des heures supplémentaires. Selon Didier Chenet (ci-dessus), président du Synhorcat, cette mesure coûtera 40 €/mois au salarié payé au SMIC et 125 € mensuels pour un salarié payé 3000 €. Ce qui ne manquera pas de faire perdre un peu plus d’attractivité au métier.