Pour sa 7ème édition, « Tous au restaurant » se déroulera du 19 septembre au 2 octobre. L’opération a rassemblé 575 000 convives en 2015. Julie Andrieu était là pour parrainer l’opération. Unilever Food, célèbre pour ses sauces en poudre ( Knorr) et autres desserts presque tout prêts, figure parmi les partenaires officiels de l’opération. Pas forcément un signe rassurant pour les amateurs de cuisine fait maison…
Interview de Bertrand Jelensperger, fondateur de La Fourchette*, qui a racheté à Alain Ducasse le concept de l’opération « Tous au Restaurant ».
Qu’est-ce que l’opération va coûter aux restaurateurs cette année ?
Le kit d’inscription reste au même tarif. Il est de 100 € car nous souhaitons que cela soit ouvert au plus grand nombre et qu’il n’y ait pas de barrière à l’entrée.
Quel est le prix d’acquisition de l’opération Tous au restaurant que vous avez rachetée à Alain Ducasse ?
Nous ne souhaitons pas communiquer sur le prix.
Que répondez-vous aux restaurateurs qui accusent la Fourchette de faire perdre aux clients la notion de la valeur des choses en ne les focalisant que sur les promotions ?
Aujourd’hui la Fourchette réalise encore 50% de son chiffre grâce à des réservations sans promotions. Le consommateur sait faire la part des choses. La question est : les clients auraient-ils été au restaurant sinon ? On augmente la taille du marché en envoyant des gens au restaurant. Un restaurant qui n’a pas de bonnes notes mais qui fait une promotion n’aura pas de couverts. Le consommateur cherche à payer moins cher il est comme le chef qui fait ses courses le matin, il cherche la qualité et le prix.
Les restaurateurs ont en tête la meilleure clientèle mais on ne peut pas transformer « Mme Michu » en « Mme Amex. » Mais on peut essayer de la faire venir au restaurant.
Avoir davantage de Mme Michu, selon vous, ça sauve aujourd’hui les restaurateurs parisiens dans le contexte de baisse de fréquentation ?
Un bon restaurateur sera toujours sauvé. La Fourchette n’est qu’un outil. On « drive » du trafic en facilitant le fait d’aller au restaurant. On démocratise l’accès au restaurant. Est-ce qu’on sauve des restaurants ? On pense que oui. Sera-t-on capable de sauver la profession? On pense aussi oui.