Bourgogne Sud est-il représentatif d’un changement à l’œuvre chez certains bistrots de la capitale qui anticipent l’après-Covid ? C’est maintenant, se disent-ils, qu’il faut faire flèche de tout bois et dépasser le stade du click and collect improvisé et dicté par la nécessité de couvrir ses frais fixes (parfois lestés des lourdes commissions pour UberEats et consorts).
Alors, pourquoi ne pas concevoir un espace adapté et pérenne où vendre des bouteilles de vignerons amis ainsi qu’une petite restauration à emporter afin d’élargir sa clientèle ? Une sorte de delicatessen* à la bourguignonne. Le tout, sans perdre la convivialité du bistrot.

Ainsi Gilles Breuil, patron du Bourgogne Sud, au prix de quelques travaux, a réaménagé et scindé son bistrot. D’un côté le comptoir et sa salle du restaurant, de l’autre une sorte de delicatessen à la mode bourguignone avec une collection de bonnes quilles d’amis vignerons, de produits du terroir et de vrais casse-croûtes. La machine à jambon de compétition tranche à la demande du saucisson du père Fouilloux (7€) ou du jambon italien truffé ( 9€) et encore bien d’autres richesses charcutières qui vont prendre place dans les généreux casse-croûtes de la maison.
Les plats du jour (12,50€) sont aussi au menu. Ils sont mitonnés avec amour par la chef Mayumi, bourguignonne native d’Osaka. Et ils ne trahissent pas les affinités gastronomiques du patron. Comme ces quenelles de brochet à la cuillère sauce Nantua ou ce paleron de bœuf en bourguignon au pinot noir.
Casse-croûte, dessert, boisson 13,50€
Burger bourguignon, charolaise 12,50€
Plat du jour : 12,50 €
E+P ou P+D = 15€
Ouvert de 11h30 à 14h30 du lundi au vendredi
14 rue de Clichy – 75009 Paris –
Pour les commandes tel 01 48 74 51 27
Métro Liège ou Saint-Lazare
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*Le délicatessen est à l’origine un traiteur-épicerie-restaurant new-yorkais proposant des spécialités de cuisine ashkénaze