En 2007, la Coupe du Meilleur Pot a été décernée le 28 mars au Saint-Vincent, deux jours avant la remise au Réveil Samaritain de La Bouteille d’Or. Depuis 1986, date de création de cette dernière, ces deux grandes récompenses “bistrologiques” de Paris se tirent la bourre.
La Coupe du Meilleur Pot, émanation de l’Académie Rabelais, est le trophée le plus ancien. Son nom est en lui-même une indication de son attachement au beaujolais ; puisque le pot, unité de mesure lyonnaise fixée à 46 cl, servait le plus souvent à mesurer les volumes de beaujolais servis du côté de la Croix Rousse. Ainsi, on ne s’étonnera pas que la Coupe du Meilleur Pot soit décernée au milieu des membres de la confrérie du Beaujolais.
La Bouteille d’Or est, quant à elle, née d’une scission entre des anciens de la Coupe du Meilleur Pot. Le soutien de Lionel Poilâne, flamboyant boulanger des années 80, qui trouvait –comme les séditieux- que la Coupe du Meilleur Pot ne correspondait pas à leur idée du bistrot n’a pas été que symbolique. Poilâne a d’ailleurs payé une bonne partie du prix du moulage et la sculpture de la Bouteille d’Or …
La Bouteille d’Or et son association Tradition du Vin a trouvé le soutien d’autres viticulteurs que ceux des rivages du Beaujolais du côté de Sancerre et surtout de la Gironde. Ainsi le syndicat des Côtes de Blaye est étroitement associé à Tradition du Vin et a vu justement là un bon moyen de mieux faire connaître son vin à Paris et de pénétrer le marché des bistros. Car depuis ses débuts, la benjamine a largement prospéré et dépassé son aînée. Au point de réunir dans l’édition 2007, à l’occasion de la remise de la Bouteille d’Or au Réveil Samaritain près d’un millier de personne, quand la Coupe en draguait moins de 200 …
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