Au Salon, il y avait bien sûr le ministre de l’Agriculture, Stéphane le Foll. Tel un furet, passé par ici, repassé par là, et jamais avare d’une réponse de bon sens ou d’un imparable « on va en rediscuter à Bruxelles.» Sa loi sur l’agro-écologie est un modèle de bonne volonté mais aussi…une tentative de quadrature du cercle.
Car comme la vodka en Russie, les pesticides demeurent l’addiction première des agriculteurs français. Et rien ne semble pouvoir la modérer. L’augmentation des traitements phytos en 2013 et 2014 a renvoyé aux calendes grecques les objectifs du fameux plan Ecophyto du Grenelle de l’Environnement. Ne parlons pas de la surface agricole bio qui peine à s’étendre. A peine 4% en 2014 comparé à l’objectif de 20% en 2020 fixé là-encore par le « Grenelle ».
Et dans cette situation, certaines vertueuses coopératives qui nous ont gratifié d’une belle campagne de pub sur France Inter, ne comptent pas pour du beurre. Leurs « conseillers » envoyés sur le terrain ont les moyens de «convaincre » les « paysans coopérateurs » – d’en remettre une dose. Dès lors, savoir si les paysans sont maîtres de leur destin est une question qui n’effleure pas les abeilles qui tentent simplement de survivre à divers empoisonnements en œuvre. Ni les truites farios qui tentent d’échapper aux effluves des nitrates.