Auteur/autrice : Laurent Bromberger

C’est un petit bistrot parisien du 11e dans un jus de Belle époque. Ce Mamy s’appelle ainsi depuis 1909 son année de naissance, comme c’est affiché fièrement sur la vitrine. On en sait guère plus question histoire. Il appartient aujourd’hui à une mini-chaîne de bistrots « gastro» centrée autour de -la Traboule rue de Penthièvre dans le 8e- qui maintient vaille que vaille le cap d’une cuisine traditionnelle, généreuse et conviviale. Dès la porte poussée, on perçoit un son de contentement des convives et les narines frétillent face aux bonnes odeurs de poêlées d’ail et de crème. Baptiste, le responsable…

Comme un phare dans la nuit, son néon demeure la promesse de chaleur humaine. Au Rêve est un troquet historique de la Butte. C’est la nostalgie de l’absinthe interdite en 1915 qui aurait poussé le premier patron à le baptiser ainsi. Le bistrot est entré dans la légende montmartroise dans les années 60 quand Elyette Ségard en a repris les rênes à 19 ans en 1964 après le décès de son père, bougnat lozérien*. Protégée à la fois par les flics et les voyous, son zinc a accueilli la bohème de la Butte. Marcel Aymé y a jeté ses dés…

Sur son domaine de 37 ha de vignes établi à 20 km de l’est de Carcassonne, Jean-Louis Poudou a élaboré ce blanc en bio dont les qualités premières semblent être une grande tendresse et un toucher délicat. Ce qui par les temps qui courent fait grand bien autant à l’âme qu’au palais a fortiori lorsqu’on le partage entre bons amis L’assemblage subtil de grenache blanc, de maccabeu, de marsanne et de muscat à petits grains y est sans doute pour beaucoup. Le nez est prometteur avec des notes de chèvrefeuille, de poire, de pêche et de mangue. Et sa bouche…

D’Artagnan et ses compagnons n’auraient pas fait la fine bouche devant ces Fines Gueules. La façade joufflue et généreuse comme un magnum de l’édifice classé du XVIIe siècle et signé Mansart est de bonne augure. A l’intérieur, le patron a laissé les pierres apparentes et les a parsemées de pièces métalliques évoquant la révolution industrielle. Le comptoir corseté de plaques de zinc tel un Nautilus aimante en journée les amateurs de vins singuliers. Car Arnaud Bradol, boss d’origine bretonne, n’est pas un « marchand de cuites » plutôt un dispensateur d’extases bachiques à l’approche plutôt bio dynamique. Mais sans dogmatisme…

A qui appartient Rungis ? La question n’a rien d’innocent. Elle fait même perdre ses nerfs au maire de … Rungis quand on s’enquiert du dépôt d’une marque au nom de sa ville à l’INPI. Depuis plusieurs mois, dans l’enceinte du Marché d’Intérêt National (MIN), plus grand marché de produits frais au monde, le débat est sensible. Pour certains grossistes, si Rungis, héritier des Halles de Paris, est devenu le symbole du bien manger et de produits exceptionnels, c’est d’abord grâce à leur travail. Ainsi Jean-Michel Peuch, ancien président d’Unigros, le syndicat des grossistes, ne digère pas que l’aménageur du…

Dans l’Aube chez les viticulteurs de Chassenay d’Arce, on a commencé à vendanger les pinots noirs avant les chardonnay. Et ce dès le 6 septembre. La récolte 2023 promet d’être belle et féconde. On peut s’en rendre compte sur la parcelle du Val Billier, située sur la commune de Ville sur Arce, une parcelle test pour la cave de Chassenay d’Arce. Les pieds de pinot noir ploient sous le poids de grappes généreuses. «La charge est exceptionnelle cette année» explique Angélique Viardet, propriétaire de cette vigne en coteaux, bien exposée et entourée de bois. Le rendement maximum de 11 400…

La 6ème édition du Village International de la Gastronomie au pied de la Tour Eiffel, tenue du 7 au 10 septembre, a rassemblé 40 000 visiteurs attirés par les dizaines de stands de pays étrangers exposant leurs recettes et leurs produits. Son inauguration a également permis de discerner les contours actuels d’une diplomatie de la gastronomie macronienne. C’est un axe stratégique pour le Président, qui, dans la perspective des JO, a verrouillé son dispositif autour de Guillaume Gomez, son « représentant personnel». Ce dernier s’est chargé de l’organisation du Forum de France de l’alimentation, façon de mettre en valeur une « cuisine…

Une bénédiction ! Pour les cafés, la Coupe du Monde de Rugby tombe à point nommé pour faire oublier les maussaderies de la rentrée.  A partir du 8 septembre ça va s’agiter dans bien des troquets. 600 000 supporters étrangers sont attendus. Une clientèle à dominante anglo-saxonne à bon pouvoir d’achat qui arrive parfois avant le début du match pour l’apéro avant de passer à table. Et il n’est pas rare alors que le vin remplace la bière qui représente plus des deux tiers des consommations. Ces clients étrangers sont à soigner. Car si ils ont apprécié l’établissement lors du…

Comme la proue d’un navire amiral, le Solferino, auguste affaire dans ce coin institutionnel du boulevard Saint-Germain, a changé d’allure en 2021. Ses patrons ont décidé de lui redonner de l’allant. Lumières chaudes, couleurs turquoises et vert-eau, perspectives et lignes de fuites de la lumière au gré des divers espaces, miroirs et bois, il y a plus qu’une touche féminine dans cette décoration. Rien d’étonnant, c’est la patronne qui a supervisé de fond en comble cette rénovation lors du Covid. Le son est apaisant, l’ambiance feutrée sans musique assommante… On s’y pose naturellement. Agnès et Sébastien, une Lozérienne et un…

 C’est le premier millésime bio de Benoit Brazilier et dans le climat plutôt humide de son vignoble, ce 100% chenin, mûri sur des argiles à silex, mérite d’être salué. Son nez ne trompe pas sur sa couleur, fleurs et pêches blanches y participent à plein. La bouche est à l’avenant, fraîche et ronde, bien équilibrée sur des notes de poire et d’abricot. Rien d’étonnant, la vendange a été récoltée à son maximum de maturité. On n’hésite pas à déguster un chèvre des bords de Loire pour parfaire ce petit bonheur vendômois …  Prix départ cave : 8 euroswww.domaine-brazilier.fr

Bon à savoir, Au Petit Chavignol, repère de bonnes fourchettes de la rue de Tocqueville, sera ouvert en août. Même si sa déco a été récemment modernisée, il demeure ce bistrot de quartier sans chichis où l’on vient se reconstituer d’une assiette généreuse et d’un bon cru. Les patrons, Laurence et Bernard Roques-Bouges, à la belle âme bistrotière, labourent chaque jour ce même sillon depuis près de 23 ans. Ici la viande -souvent de la limousine- est maturée maison et c’est la patronne, Laurence, ancienne bouchère, qui débite ses trains de côtes. Le festival commence dès les entrées. Savoureuse terrine…

Dans le « Top 5 » des cafés les plus célèbres du Monde figure les Deux Magots vont fêter leur 140 ans en avril prochain. 2000 clients par jour s’y pressent pour une moyenne de 800 couverts servis grâce notamment à la terrasse-jardin face à l’église Saint-Germain des Prés. Le chiffre d’affaires a suivi, passant de 8,5 millions d’euros en 2016 à 15 millions d’euros en 2022. Entreprise familiale, les Deux Magots ont lancé ces dernières semaines une offensive médiatique. D’abord en annonçant l’avancement de leur prix littéraire de quatre mois puis autour d’une nouvelle signature, « L’art de vivre…