Comme un soleil irradiant un citronnier de Capri à midi, la devanture jaune pétante de Claudia sur l’avenue de la Motte-Picquet est immanquable. Ce restaurant italien a remplacé le Père Claude et l’andouillette a cédé sa place aux gnocchis et autres vitello tonnato… Too much la déco ? Passé un premier moment d’étonnement face à un côté un peu flashy, on se dit que l’architecte Thierry Peltrault a finalement eu l’audace de jouer la cohérence avec les racines napolitaines du lieu. Il est pile-poil dans les teintes de céramiques amalfitaines, des luminaires jaunes comme des citronniers et la luminescence turquoise…
Auteur/autrice : Laurent Bromberger
Le 21 février à 5 h 30, flanqué du ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, ainsi que de la ministre déléguée aux PME, Olivia Grégoire, Emmanuel Macron s’est rendu à Rungis. La ficelle n’était-elle pas un peu grosse … Aller à Rungis pour s’exposer avec des tripiers dès potron-minet façon d’en rajouter une dose sur la valeur travail en plein débat sur la retraite, la ficelle de la France qui se lève tôt souvent utilisée par Nicolas Sarkozy n’était-elle pas un peu usée ? Quitte à rallier la principauté gastronomique, à quelques jours du Salon de l’Agriculture, le Président aurait pu aussi s’interroger sur la…
Sacré « Master Winemaker 2023 » à Wine Paris, le « pape viticole languedocien », Gérard Bertrand, revient sur le réchauffement climatique qui frappe le vignoble français et la nécessaire « premiumisation » de la filière. Interview. Face au réchauffement global, est-ce que l’irrigation va s’avérer indispensable ? Jusqu’à une température de 32/35° la vigne parvient à se réguler. Ce sont les années où il n’y aura pas d’eau à la fin du printemps qui seront problématiques. Dans les sols profonds cela passera encore un peu mais pas pour les sols superficiels de schistes ou de calcaire… Les apports d’eau ne doivent pas être réglementés.…
Quelles vont être les nouveautés qui pourraient faire sensation durant la compétition parisienne? En tant qu’organisateur, on va mettre en place des événements avec des partenaires. Par exemple sur les sakés, les whiskys ou encore des focus sur les accords cognacs/plats. En revanche je n’ai aucune idée du détail des épreuves. La surprise sur leur contenu doit être totale. On sait juste qu’il y a de l’écrit, de l’oral et des dégustations. Et il est important que je ne sache rien car je suis président de l’association de la sommellerie française et que je soutiens une candidate. (Pascaline Lepeltier -…
C’est un nouveau venu qui fait parler en Pic Saint-Loup. Ancien promoteur immobilier, Emmanuel Clausel de Coussergues a repris en 2020 le domaine de Valcyre certifié bio. Il l’a rebaptisé Uma – du nom d’une déesse majeure du panthéon indien- comme le signe de faire du passé table rase… Ce qui n’est pas le moindre paradoxe pour ce descendant d’une illustre famille du Rouergue. L’Australienne Karen Turner, meilleure œnologue du monde en 2016, l’a rejoint pour superviser les plantations et le travail de refondation sur ce domaine de 103 ha dont 36 ha de vignes plantées -14 en Pic-Saint-Loup et…
C’est un auguste cénacle de 50 membres – professionnels des filières de la viande, scientifiques, restaurateurs, écrivains, journalistes…- qui traite de tous les sujets liés aux produits carnés. A l’exemple de son illustre devancière du Quai Conti, l’Académie de la Viande produit ainsi un dictionnaire de plus de 1000 mots, « garante de la rigueur lexicale propre à la viande ». Cette ressource lexicale ne devrait pas être superflue pour soutenir le dossier d’inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco de l’Art de la découpe à la française. Pour autant, vu le contexte, l’Académie ne ronronne pas dans la routine. Il…
Le nom Guigal incarne une réussite hors-norme dans le monde du vin. Le destin du fondateur n’est pas si éloigné de celui d’un Marcelin Cazes, légendaire patron de Lipp. En 1924, à 14 ans, Etienne Guigal commence à travailler les vignes à Ampuis, au cœur de la Côte Rôtie, comme simple ouvrier agricole. A la sortie de la guerre, il fonde en 1946 un domaine à son nom puis s’attache à ressusciter de belles vignes et à acheter des vins de la vallée en tant que négociant. Il est rejoint par son fils Marcel qui poursuit sur cette lancée. Aujourd’hui,…
Cette cuvée étendard de la maison Drappier n’a pas de goût de cendres … Au contraire, c’est un feu d’artifice, un bouquet final à partager avec ses meilleurs proches. Assemblage de 55% de pinot noir et de 45% de chardonnay, elle est exceptionnelle par son foisonnement d’arômes d’acacia, de miel, de mandarine et de pêche blanche. Cette joyeuse complexité ébahit à chaque gorgée tout en restant marquée par une bouche alliant puissance et équilibre. Cette Grande Sendrée doit son nom à l’incendie qui ravagea le village d’Urville en 1838. Le S à la place d’un C est-il lié à l’émotion…
Elles font partie de ces appellations séparées par la Loire qui sont trompeuses par leur ressemblance à l’occasion de dégustations à l’aveugle. Il en va ainsi du Sancerre et du Pouilly Fumé. Deux vignobles d’où l’on ne se regarde pas forcément en chiens de faïence car nombre de propriétaires ont souvent un pied sur chaque rive. Une chose est sûre : quelle que soit la rive ligérienne choisie, le sauvignon peut y donner ses plus belles expressions. Domaine Fournier Père et Fils Cuvée Terres Blanches, Sancerre blanc 2021 On connait la passion du sauvignon qui anime Joost de Willebois le propriétaire…
Le jury de la Coupe du Meilleur Pot, issu de l’Académie Rabelais, a attribué sa récompense annuelle à Romain Vidal et à ses parents, dirigeants historiques du Sully, boulevard Henri IV, dans le 4e. Cette affaire familiale historique, créée en 1913 par les aïeux des actuels dirigeants, originaires des bords du Lot aveyronnais, perpétue la tradition des établissements parisiens ouverts toute la journée et assurant le service au comptoir comme en salle sans crainte de mixer toutes les classes sociales. Bien qu’Aveyronnais, les Vidal ne se sont pas contentés de remplir les verres de leurs clients de Marcillac ou d’Estaing…
Etablis à Vertus depuis sept générations, Richard et Romain Colin comptent parmi ces indépendants champenois qui ont divergé de la voie tracée par les aïeux. Si leurs ancêtres ont contribué à la création des coopératives locales, eux ont quitté le cocon coopératif en 1997. Leur objectif : exprimer leur vision du terroir à travers une série de cuvées singulières et épanouies au profil net et capables – pour certaines d’entre elles- d’accompagner tout un repas, fut-ce celui d’une gastronomie délicate et japonisante. Leur vieux pressoir de bois Coquard est à leur image. Il dépare quand on songe aux cathédrales d’inox…
En cet automne, on le voit partout : au 1er étage de la Tour Eiffel avec sa Madame Brasserie, dans les bars du TGV, sur sa table étoilée du Mandarin Oriental, sur les lucarnes de MasterChef. Et voilà que Thierry Marx depuis fin octobre a donc une nouvelle casquette. Celle de président de l’Umih, premier syndicat patronal de la restauration. Elu à la surprise générale, certains de ses proches ne s’expliquent pas encore un tel engouement pour l’Umih chez ce chef qui connaissait à peine le syndicat six mois auparavant. Il aurait été sensible, dit-on, aux sollicitations des membres d’Unions…