Auteur/autrice : Paris redaction

Pierrick Bourgault a convaincu le dessinateur de presse Gab de croquer sa Mère Lapipe. Jeannine Brunet était ainsi surnommée car « sa bouffarde aux volutes bleues ne la quittait guère ». Elle avait repris un petit troquet mansois des rives de la Sarthe en 1985 que Pierrick a longtemps fréquenté, au point que le personnage continue d’hanter ses jours et ses nuits. « Cette histoire n’est pas une fiction, tout est vrai : les bons mots, les répliques, la rudesse et la tendresse de cette arrière-grand-mère de caractère.» avertit l’auteur. On dit que l’universel s’enracine dans la particulier. Avec la mère Lapipe,…

Rue Cler, artère commerçante du chic 7ème, le bistrot Les Téléphones, référence à l’ancienne administration des PTT, représente l’archétype de la petite brasserie guillerette de quartier qui ne mange pas de pain mais file la bonne humeur. En témoignent l’air satisfait des clients ou le rire des copines de boulot au déjeuner. Le bistrot a été décoré avec l’esprit d’une douce nostalgie éclairée de néons sixties. S’y distille ainsi un esprit léger et facétieux français comme le facteur du Jour de Fête de Tati joliment interprété sur les murs par un/une artiste doué/e. Ces touches artistiques ajoutent une part d’allégresse…

C’est un extrait bistrotier d’un film produit par le PCF contre la présence américaine en 1950 . « En France, on aime le bon vin et on sait l’apprécier », dit la voix off avec un plan sur un comptoir où le patron trinque avec ses clients à coups de ballons de rouge.  Déboule un représentant de chez Coca-Cola à l’allure d’Eliot Ness, (pour ceux qui se souviennent de la série TV en noir et blanc « les Incorruptibles ». Le bonhomme ouvre sa sacoche et tend au patron une bouteille de coca. « Du Coca-Cola… » dit une voix méfiante et suspicieuse. Le patron recrache après…

Quand on évoque Crozes-Hermitage, on pense surtout rouge et syrah. Or l’appellation est également ouverte aux blancs qui représentent 8% de la production. Chiffre appelé à croître pour répondre au marché demandeur. Avec son Sicamor, Michel Chapoutier donne une bonne idée du potentiel d’expression des terroirs de Crozes-Hermitage pour donner naissance à de grands blancs. Soit une marsanne rhodanienne ensorcelante, issue de vignes presque quinqua plantées sur des parcelles en partie granitiques, à l’ombre d’une colline au nord de l’appellation et travaillées en biodynamie. Sicamor – le terme désigne un cercle de tonneau dans les armoiries- affiche une couleur engageante,…

Avec cette deuxième édition de son Audace bâtie autour du millésime 2017, Chassenay d’Arce envoie un signal. Elle n’est pas prête à renoncer au bio qu’elle a intégré dans une gamme baptisée Authentiques, même si elle a du mal à convaincre nombre de ses coopérateurs de franchir le pas de la certification.  Ainsi, cette cuvée bio de l’auguste coopérative de la Côte de Bar, 100 % pinot noir, s’avère convaincante pour ceux qui recherchent un champagne singulier et complexe apte à offrir des accords innovants lors d’un repas plutôt iodé et travaillé par exemple autour de beaux poissons tels que…

Tout un symbole. Florimond, prénom champêtre, a été choisi ici en référence au jardinier de Claude Monet à Giverny. Ce petit restaurant du quartier de l’Ecole Militaire attire ceux qui souhaitent se ressourcer dans un cadre attachant et d’une cuisine de terroir « impressionniste » qui flatte papilles et pupilles. Ainsi ce repaire parvient à réunir riverains, galonnés de l’Ecole militaire, touristes et influenceuses asiatiques. L’intangibilité du lieu explique cette situation. Pascal, chef corrézien passé par la Ferme de Saint-Simon, a créé l’affaire voilà 32 ans. Sa grand-mère lui a donné sa bénédiction tout en lui mitonnant un chou farci…

Le vigneron héraultais a gagné son pari. Pour son premier Salon International de l’Agriculture (SIA) en tant que président, Jérôme Despey peut afficher un bilan plutôt positif. D’abord grâce à une fréquentation en légère hausse avec 607 503 visiteurs par rapport aux 603 652 visiteurs de 2024. Mais surtout grâce à un climat apaisé. Il avait fait d’ailleurs de cette sérénité retrouvée son principal objectif. De fait, le cru 2025 s’est révélé sans tensions, -certes les élections des chambres d’agriculture étaient passées- mais sa charte mise en place pour les visites des politiques semble avoir bien fonctionné. Oupette, la mascotte limousine du…

Que voilà un joli gaillac blanc issu d’un domaine certifié bio depuis 2012. Bien baptisée, cette cuvée vous réveille l’âme et le palais. Assemblage du cépage phare de gaillac, le fameux len de l’el (Loin de l’Oeil) à 75% et de 25% de sauvignon, ses moûts ont passé un an en fûts de chêne et d’acacia (10% de bois neuf). Au final, arômes de fruits à chair blanche, (poire et pêche) mâtinés d’un soupçon de pomelos. C’est frais et équilibré avec de l’ampleur, cette Renaissance accompagnera idéalement une raie au beurre noisette. Prix 14,40€https://domaine-rotier.com/

Bowmore est le nom d’un village écossais de l’île d’Islay réputée pour ses single malts, qui a donné son nom à un fameux whisky. La distillerie Bowmore, doyenne de la région, déroule une histoire longue de 240 ans où le kimono s’est glissé sous le kilt puisque Bowmore a été repris il y a 30 ans par le géant nippon des spiritueux, Suntory. Aujourd’hui, afin de relancer l’intérêt autour de l’auguste whisky, Bowmore sort une gamme de quatre single malts finis dans des fûts de sherry. Façon d’entretenir se réputation de grands – et chers- whiskys pour amateurs avertis.. On…

Interview de Benjamin Jouve, co-fondateur de Napp, moteur de recherche boosté à l’IA appliquée aux cartes, menus et plats du jour. Vous assurez apporter une réponse à la mise en ligne des menus par les restaurateurs ?  Aujourd’hui sur les 200 restaurants que nous suivons, très peu publient chaque jour leurs menus à l’exemple du Mesturet car c’est aussi ennuyeux que chronophage. D’autres publient parfois leurs menus en story sur Instagram. Mais si on ne suit pas le restaurant en question, on ne verra jamais cette information. Et pourtant, c’est d’autant plus important pour les indépendants de la restauration « tradi »…

Foncalieu, gros navire de la viticulture occitane, continue de progresser sans -trop ? – tanguer. Cette structure créée en 1967 regroupe quatre coopératives* représentant une superficie de 5200 ha et 630 viticulteurs. Foncalieu a eu quelques bonnes intuitions voilà quelques années. Ainsi 70% de sa production est exportée – notamment vers les pays du nord de l’Europe-. Autre bonne anticipation, la structure travaille presque à parts égales les trois couleurs avec une prééminence du rosé. Cela l’expose moins au déclin actuel du rouge et lui permet d’aligner des blancs qui ont le vent en poupe. Du coup, ses responsables assurent…

Interview de Nicolas Rivet, directeur général de la Fédération des Chasseurs et nouveau membre de l’Académie de la Viande. Alors que la France semble plus giboyeuse que jamais, peut-on espérer la mise en place d’une filière venaison française pérenne pour le grand gibier ? Nous sommes en plein paradoxe. Les agriculteurs et les forestiers demandent aux chasseurs davantage de prélèvements pour les dégâts causés tandis que la société civile réclame moins de chasse. Depuis 1973, le nombre de sangliers tués a été multiplié par 22 pour atteindre 842 000 bêtes en 2023. Les congélateurs des chasseurs sont pleins et il faut…