Auteur/autrice : Paris redaction

La patronne de ce domaine établi au bord de la plaine du Plan de Dieu se prénomme Odile … Après une carrière dans le recrutement, elle a repris en 2015 ce vignoble encadré par le Mont Ventoux et les Dentelles de Montmirail. Aujourd’hui, syrah, grenache, carignan et viognier s’épanouissent sur 15 hectares de vignes certifiées bio. Le terroir est constitué de graviers limono-argileux bruns foncés et de galets roulés en densité importante. Dans la gamme de vins rhodanienne à souhait de l’Odylée, on relève cette Prometteuse. C’est un blanc bien nommé, frais et avenant, assemblage de grenache blanc (80%) et…

Pour un peu ce serait presque un oxymore que cette « tartine liquide » lancée par la Distillerie Massenez. Cette liqueur de pain et cette liqueur de roquefort devraient, assure-t-on, ouvrir « un nouveau territoire pour la mixologie».  Pour la liqueur de pain, il ne faut surtout pas la servir froide et la laisser bien s’aérer sous peine d’être déçu.  Malgré cela, on n’est pas convaincu. Au nez un alcool blanc tristounet, en bouche une saveur bien éloignée des saveurs de noisette d’une bonne «tradition». En revanche, la liqueur de Roquefort s’avère elle beaucoup plus bluffante pour ses arômes et…

En voilà une vraie mousse bien rose ! Cette Mousse Tache est signée Jeff Carrel, négociant languedocien souvent facétieux qui se distingue par des vins drôles et pas prétentieux qui vous étirent les zygomatiques. Il l’a prouvé par exemple avec ses Darons ou sa Vieille Mule sur bien des zincs de bistrots. La promesse joyeuse de leur étiquette est tenue dans le palais. Ainsi en va-t-il également de cette farceuse Mousse Tache. Un mousseux extra-brut bien rose réalisé à partir de malbec qui se décapsule comme une « kro » d’antan. Ça vous pulse la bouche d’une attaque émulsive de…

L’appellation bandol ne manque jamais de surprises ni de singularités. On aime ses rouges puissants en hiver, compagnons rêvés de gibiers et de belles pièces de bœuf et ses rosés délicats capables pour certains de bonifier avec les ans. Mais l’appellation réserve également quelques belles cuvées blanches aussi agréables à l’apéritif qu’associées aux produits iodés. La clairette y domine en reine ugni blanc et s’exprime avec délicatesse surtout quand elle a vu la mer. Le Galantin AOP Blandol Blanc 2022 Assemblage de 85 % Clairette, 10 % Ugni et de 5 % Roll, le domaine Galantin propose un blanc vif…

«Tout augmente, tout augmente, tout augmente, pas le Bouillon Chartier !» Une vraie affiche de soixante-huitard ! Un poing serré sur une fourchette, le tout sur fond rouge. Et en ces temps d’envolée des prix de l’alimentaire, le message passe parfaitement. Et de décliner les exemples de l’œuf mayo à 2 €, du filet de lieu noir sauce crustacés à 11€, sans oublier le Chou chantilly à 3,80€ ou encore la bouteille de Buzet à 10€. Et pour couronner le tout, un « menu du jour anti-crise » avec entrée-plat-dessert à 16€. Bref, les trois Bouillons Chartier restent fidèles au credo des Frères…

Et voilà un vrai bistrot populaire de Paris qui résiste à l’inflation depuis 21 ans. Le Parisien daté du 14 avril a mille fois raison de saluer ce Bar Fleuri dans le 19ème arrondissement dont le prix du poulet-frites n’a pas bougé depuis le passage à l’euro … Ce que nous expliquait déjà sa patronne, Joëlle, en 2013, les 45 francs sont devenus 6,86 €. Et le miracle, c’est bien qu’en ces temps d’envolée des prix de l’alimentaire, le poulet-frites du Bar Fleuri n’a pas augmenté d’un cent en 2023. Chapeau patron ! Lire le reportage.

Après son « Histoire insolite des cafés parisiens », Gérard Letailleur a jeté son dévolu sur Montmartre et l’une de ses affaires emblématiques, La Bonne Franquette. Située rue Saint-Rustique – la plus haute de Paris- elle incarne aujourd’hui encore l’esprit de cette colline inspirée qu’est Montmartre. On croit connaître Montmartre jusqu’à la lecture de cet ouvrage qui vous fait prendre conscience de la profondeur du gouffre de l’ignorance où vous vous morfondez. Drôle de destin que ce Mont des Martyrs pour reprendre l’étymologie, devenu pour le monde entier un lieu symbole de liberté et de création artistique autant que du bonheur de…

Et si l’étiquette imaginée par un artiste avait pour but de faire oublier le contenu tristounet d’un flacon ? On a déjà vu ailleurs ces grosses ficelles du marketing viticole … Mais en l’occurrence, ce Versant des Vignobles Foncalieu s’avère tout le contraire. Au style de l’illustratrice Piment Martin qui rappelle aux pupilles la luxuriance d’un Douanier Rousseau répond en écho aux papilles la générosité d’un grenache rosé joyeux équilibré et primesautier. Un rosé aux arômes fleuris et à la bouche mêlant framboises et fraises mâtiné d’un zeste d’orange. C’est ce caractère simple et charmant qui explique que l’on peut…

Avec 220 œufs consommés par habitant en 2022, les Français demeurent de gros mangeurs d’œufs… même si on est encore très loin des 320 œufs ingurgités par chaque Mexicain …  Cette fringale est évidemment l’effet de l’envolée des prix de l’alimentaire. A 25 centimes le prix moyen en grande surface, l’œuf -même si son prix a augmenté de 10% en moyenne- demeure la protéine animale la meilleure marché. Durant les deux premiers mois de 2023, le succès s’est amplifié puisque les achats des ménages ont augmenté de 5,9% selon le CNPO, l’Interprofession de l’œuf. Avec 14,4 milliards d’œufs, la France…

Les gouttes des giboulées de mars ont épargné les deux manifestations bistrotières de l’année que sont la Coupe du Meilleur Pot décrochée par le Sully (Paris 4) et la Bouteille d’Or par Oui mon Général (Paris 7). De toute façon, elles n’auraient pas pu doucher l’enthousiasme des aficionados et vignerons amis. Par les temps qui courent, quel beau pied-de-nez aux esprits rétrécis et chagrins de l’époque Tiktok et consorts que ces deux fiestas qui plongent au cœur d’un art-de-vivre parisien fait de lien… et de vin. Du côté du Sully, la grande brasserie de Sully-Morland, tenue par la famille Vidal…

Le vin n’échappe pas à la poussée inflationniste irrépressible qui frappe le secteur alimentaire. Certains distributeurs mentionnent des hausses de 20%. Dans son numéro de mars Que Choisir évoque la situation intenable de bien des viticulteurs confrontés au renchérissement des « matières sèches » – des étiquettes au verre sans oublier le muselet des champenois- et qui ne peuvent pas répercuter ces surcoûts. Avec une situation dramatique notamment chez des viticulteurs bordelais. Le verre fait figure de principal accusé. Si la pénurie d’il y a un an semble se tasser, les hausses constatées – dans une fourchette de 40 à…130%-…

Ce Château de France, assemblage de 49 % de cabernet sauvignon et de 51 % de merlot, ne fera pas pâle figure sur une table pascale où trônerait un gigot d’agneau bien doré. Ce vieux domaine de Pessac Léognan au nom symbolique distillera-t-il un surcroît de confiance dans le potentiel de notre vieux pays malmené par l’époque ? Il y a son nez engageant marqué par des arômes sincères de fruits rouges et noirs surmontés d’une pointe épicée. En bouche, on est surpris par sa fraîcheur évoluant entre pointe de menthe et de poivre blanc. L’ensemble donne l’impression d’une belle…