Pierre Sang ne fait pas de boudin à Oberkampf !
Il a beau avoir été finaliste de Top Chef en 2011, à le voir évoluer dans son bistrot, on se dit que la télé ne semble pas trop l’avoir abîmé. Pierre Sang est un bonhomme qui visiblement continue d’apprécier les rapports humains. Ainsi dans son restaurant originel de la rue Oberkampf, il joue son rôle de patron chaleureux, distribuant ses bonjours et bons mots et agissant aux pianos avec un professionnalisme assumé. Pas le genre à faire du boudin… Du coup, l’ambiance de l’endroit est marquée par une cordialité teintée de gourmandise. Et même à midi en semaine, on se lâche. A fortiori si l’on est servi au comptoir, au premier rang du spectacle.
Pierre Sang tire un avantage de sa notoriété : celui de pouvoir proposer une formule surprise (3 plats à 25 €) sans risquer de se faire rabrouer. On ne sait ce que l’on va manger mais on a confiance dans ce chef dont la cuisine sincère est réputée pour puiser aux bons produits. Ce natif de Corée du Sud n’oublie jamais de rendre hommage à son pays d’adoption. Cette Haute Loire qui est aussi le pays de ce fabuleux Fin gras de Mézenc, l’un des meilleurs bœufs de France. D’ailleurs, Pierre Sang ne fait-il pas partie de « l’Amicale du Gras » qui promeut le bon gras sous toutes ses formes. Du vrai saindoux à la crème chantilly, en passant par le gras de l’andouillette sans oublier celui d’un jambon de coche de montagne, ou d’un beurre baratté.