Une fois encore un chaos destructeur s’est abattu sur les Champs-Elysées à l’occasion de l’acte XVIII. Les saccages sous les yeux de Gilets Jaunes parfois goguenards ont touché, une fois de plus, magasins de luxe mais aussi quelques cafés et restaurants de la célèbre avenue.
Parmi les victimes, le Deauville, l’Unisex (ex-Madrigal) ou Ladurée … Le Fouquet’s a fait l’objet d’un acharnement sans bornes. Comme s’il demeurait encore et toujours ce symbole avec cette victoire de 2007 fêtée par Nicolas Sarkozy . Quant au Publicis Drugstore, autre navire amiral sur le même trottoir, sa terrasse a été largement vandalisée. (lire interview de Jacques Terzian).

Finalement celui qui ne s’en sort pas trop mal, c’est le « roi des brasseries de Paris », Olivier Bertrand et son groupe éponyme. Sa Maison du Danemark et surtout sa brasserie Alsace, pourtant toute en courbes de verres ont échappé à la sauvagerie. Est-ce un sursaut régionaliste des « yellow Black-blocks » qui les a poussé à épargner aussi Léon de Bruxelles ?
Néanmoins, le Groupe Bertrand est quand même passé à la casse avec son Bistro des Champs ( ex- Bistrot Romain) qui ouvrait justement … le 16 mars. Son estampille « café populaire » ou son andouillette 5A à 14,50€ n’auront pas attiré la mansuétude des casseurs … Sa terrasse a été totalement saccagée en deux phases, le matin puis l’après-midi.
Ce qui amène à poser la question de l’efficacité du dispositif des forces de l’ordre … Cette valse hésitante, – un pas en arrière deux pas en avant, en œuvre jusqu’en fin de journée – montrait une désorganisation du dispositif. Disposés devant un Fouquet’s détruit, bien des membres de forces de l’ordre semblaient en plein désarroi aux alentours de 18h.
Mais il n’y a pas eu que les beaux cafés ou les grandes marques de luxe, dans les rues annexes, un petit salon de coiffure et un restaurant de sushi aux vitrines cassées démontrent s’il en était l’inanité des discours d’une violence légitime contre les symboles capitalistes.
Le dimanche 17 mars, l’heure était au défilé des badauds et touristes fascinés par les stigmates de la veille. Certains cafés avaient troqué les grandes baies vitrées contre du contre-plaqué. Terminée la vue sur l’extérieur ! les bistrots pourraient bien se mettre à ressembler à des chalets bardés de bois sans vitres. A moins qu’une violence récurrente ne les conduise à fermer … Et nous prépare une vie sans kiosque ni bistrots … De quoi faire certains rire jaune.