Les verres à absinthe
Comment reconnaître dans une brocante ou une foire à tout en chinant un verre à absinthe ? Réponse d’un collectionneur : »Les verres à absinthe sont toujours hauts et larges afin de permettre l’ajout des volumes d’eau. Certains verres mais pas toujours ont un renflement creux ou un trait indiquant la dose d’absinthe à ne pas dépasser ».
Pour reconnaître les verres Art Déco 1920/30 des verres des années 1850/1880, il suffit de regarder le renflement qui est plus décoratif pour les premiers.
Quel est le prix d’un verre à absinthe ? Plus le verre est en parfait état, plus il est cher. En parfait état cela signifie qu’il ne doit pas y avoir sur le fond intérieur du verre d’éraflures, de traces laissées par une cuillère qui a remué le sucre au fond. De même un collectionneur averti tournera le verre pour voir si sur la base du pied ne subsiste pas de rayures dues au frottement du verre sur les tables de marbre des bistrots. Ainsi un verre en parfait état peut atteindre 150 euros et descendre s’il est terni à 35 euros.
Il y a les verres et aussi les topettes. De petites bouteilles en verre en forme conique inversée. « Inventée par un bistrotier « la topette », sorte de petite carafe graduée avec des anneaux (ou des traits) permettait par lecture directe de savoir combien de doses avaient été consommé. Ca évitait les allers-retours entre le comptoir et la salle ! De plus, quand on se sert soi même comme à la maison, on a tendance à consommer plus … » explique le collectionneur Philippe Machet.
Les topettes en parfait état avec le bouchon d’origine et des graduations intactes se négocient autour de 100 euros. Un prix qui baisse vite à 25 euros lorsque le bouchon n’est pas d’origine. Le bouchon des topettes éditée par l’absinthe Terminus, avec le coq gaulois sur le couvercle du bocal et la gravure en relief » Absinthe Terminus, la seule bienfaisante » sur le pied, constitue le nec plus ultra en la matière.
Photo ci-contre : une topette caractéristique à six anneaux pour mesurer la dose d’absinthe correcte pour un verre.
Les sous-verres
Les sous-verres sont également recherchées par les collectionneurs. Des sous-verres somme toute particuliers puisque le prix était indiqué dessus. Explication de ce Philippe Machet . « A cette époque, il n’y avait pas de machine pour délivrer un ticket, mais un sous verre avec le prix marqué dessus ! On empilait les sous verre, et de temps en temps le patron faisait le total et remplaçait par un sous verre d’un coût plus important. C’est d’ailleurs pour cela que sur des gravures et peintures du début du siècle dernier, on représente les ivrognes dans les bistrots avec une pile de sous verre, cela veut dire qu’ils ont bien bu ! »
« Mes préférences de collectionneur vont pour les soucoupes qui affichent des prix qui ne sont « pas ronds », comme ce 1 franc 75. Les autres sont en centimes. Séquence émotion, ces modestes objets en faïence sont devenus des pièces inestimables depuis que les euro-banquiers ont remplacé notre monnaie millénaire par leur monnaie d’occupation qu’ils ont nommée euro ! ».