Reste à mentionner également le mâcon rouge -en déclin- qui recourt au même cépage que le beaujolais. Quand les pieds de gamay sont plantés dans des sols granitiques et travaillés par des vignerons consciencieux on peut tomber sur de vraies surprises avec des vins soyeux mêlant avec harmonie fruits rouges et épices.
La hache de guerre est déterrée entre mâconnais et beaujolais
Certains de ces mâcons rouges soutiennent parfois bien la comparaison face aux meilleurs crus du beaujolais. Un vignoble du beaujolais à qui les mâconnais contestent la possibilité de pouvoir revendiquer l’appellation Bourgogne. A la frontière des deux vignobles, Patrick Bénas et son mâcon-serrières est en pointe dans la guerre picrocholine qui oppose mâconnais et beaujolais. Ainsi, il fulmine contre ces crus du beaujolais comme le fleury qui se déclassent en bourgogne grand ordinaire pour être vendus au négoce. «Cela n’a qu’un résultat, celui de casser le marché et de faire baisser les prix. »
Depuis les dernières décisions de l’INAO, l’affaire est devant le Conseil d’Etat. Et la hache de guerre entre beaujolais et mâconnais n’est pas prête d’être enterrée.
Carte d’identité de l’appellation
Décret AOC : 1937, « Mâcon », « Mâcon-Villages » uniquement pour les blancs et « Mâcon » suivi par le nom d’une commune, 27 noms de communes peuvent être associés à l’appellation. Cépages : La zone d’appellation s’étend du Nord au Sud sur une quarantaine de km entre Tournus et Mâcon sur la rive droite de la Saône. Rendements maximum : 63 hl/ha |