Ca ne s’arrange pas pour le beaujolais nouveau. On s’attend à une année 2008 encore plus exécrable que les précédentes. Déjà les prix proposés aux vignerons par les négociants seraient bien inférieurs au prix de revient de l’hectolitre -soit 160 €/hl. Ainsi le prix de vente de l’hecto pourrait ne pas dépasser cette année les 130 €. Et ce, alors que le volume récolté a été nettement inférieur aux années précédentes du fait d’une année 2008 marquée par la grêle et le mildiou…
Pire, il semble également que le volume prévu pour l’export ne se réduise comme peau de chagrin. Ainsi, le Japon – autrefois marché phare du beaujolais nouveau avec près de la moitié des bouteilles exportées- pourrait accuser une baisse significative. Consommateurs informés, les Japonais n’auront pas manqué le fait divers du beaujolais qui, au début de l’année, est venu écorner un peu plus l’image de l’appellation. Rappelons qu’il s’agissait d’un trafic portant sur 600 tonnes de sucre achetées clandestinement à des grandes surfaces complices pour chaptaliser en douce les beaujolais. Une centaine d’exploitations seraient suspectées dans ce trafic qui aurait duré de 2004 à 2006.
Malgré tout, on ne peut que croiser les doigts pour que l’effet beaujolais nouveau retrouve sa première vocation et qu’il apporte un peu de joie et de couleurs dans la morosité totale de l’automne 2008.